mardi 13 avril
jeudi 15 avril
vendredi 16 avril
samedi 17 avril
Bourges vire au garage ! Non, il ne faut pas rêver, le Printemps de
Bourges ne sait pas mis au rock and roll d'arrières salles de
troquet, c'est dans le off qu'il fallait aller avec 4 soirées rock
and roll où ont bataillé dans le désordre les VISCOUS
BROTHERS, les VEGAS, les FLYING OVER, les CARPET
SELLERS, les YUSSUF JERUSALEM, les REBELS of
TIJUANA, les TEENAGE MOONLIGHT BORDERLINERS et d'autres
que j'ai raté. Un plateau garage, une vraie concession de Mustangs du
rock mais dans troquet où les patrons aimaient mieux l'énergie des
CRS que celle rock and roll brut, s'empressant de tout faire pour
emmerder le monde. Bref un lieu à éviter qui répond au nom
d'Eurocafé. De toutes façons je doute fort que le rock énervé
revienne faire un tour dans ce rade.
Bourges garage s'ouvre avec les VISCOUS BROTHERS, deux
activistes soniques venus d'Orléans, la ville de la pucelle. Dehors,
il caille, dedans le duo se cale sur une mini estrade coincé entre
des tables. Pas le temps de dire ouf et de vider sa bière, que les
VISCOUS BROTHERS attaquent et frappent fort, à en faire péter
la rondelle de Jeanne. Six cordes hargneuses bien drivées, batterie
percutante, les runs soniques dérapent dans l'Eurocafé. Crashs et
excès, les bouchons de cérumen et les sonotones explosent et la
répression est quasi immédiate. Au bout de trois morceaux de haute
volée qui enflamment agréablement nos oreilles, les patron(ne)s, sont
venus illico arrêter cet orgasme sonique. Coitus
interruptus... Vicieux ces VISCOUS. La semaine garage commençait bien...
Cliquer sur l'image - click on the
pic

Le surlendemain, je me pointais un peu inquiet presque certain que
les autres concerts avaient été annulés. Eh non, ils avaient juste
émigré sur la terrasse. A mon programme, les TEENAGE MOONLIGHT
BORDERLINERS vus quelques temps auparavant à Lille. Il fait
frisquet mais cela m'empêche pas le duo de commencer fort avec leur
rock brut de décoffrage et de donner un set bien énergique, plus fort
que celui de Lille... Il fallait bien se réchauffer. Pas de problème
à priori avec les patrons sauf la bouffe donnée aux groupes qui
pourtant attirent du monde.
Cliquer sur l'image - click on the pic

Pour ma troisième sortie, le plateau était prometteur. J'y retrouvais
The VEGAS vus aussi à Lille et les REBELS of TIJUANA
qui n'ont rien de mexicain. Les VEGAS venus de Périgeux
avaient la chair de poule dans ce froid de canard. Difficile de
réveiller la terrasse. Mais excellent concert plein de fougue, avec
cependant un jeu de scène moins exubérant qu'à la Chimère faute à la
place et à la température hivernale malgré les palmiers qui donnent
un côté "rock sur la promenade des anglais" à la scène sans les vieux
réfugiés à l'intérieur.
Cliquer sur l'image - click on the pic

La suite m'a surpris en bien. Un trio venu des bords du Léman, les
REBELS of TIJUANA, des habitués au froid apportant quand même
un peu de soleil mexicain avec leur nom. Ils balancent un excellent
rock and roll estampillé 50's bien nerveux chanté en français où sont
racontés leur déboires en Jaguar (la bagnole) ou leur non attirance
pour les flics qui s'inviteront d'ailleurs le lendemain.
Cliquer sur l'image - click on the pic

La soirée s'acheva avec un garage festif répondant au nom de
HUNX and his PUNK. Pas vraiment de mystère si l'on a
croisé une fois les MARCEL mais une bonne fin de soirée donnant le
sourire malgré le froid quasi polaire, la toux et la morve au
nez.
Cliquer sur l'image - click on the pic
Dernier soir, la fatigue commence à se faire sentir. Il fait un peu
plus chaud. La scène a quitté la terrasse de l'Eurocafé. Elle se
trouve maintenant au pied de l'office de tourisme. Au programme, des
poids lourds du garage et non de la mode créative comme le suggère la
boutique d'à côté. Je ne verrai que les YUSSUF JERUSALEM,
les CARPET SELLERS, de nouveau les REBELS of TIJUANA
et, chance, les FLYING OVER qui avaient déjà joués en première
partie de soirée. Voilà une belle vitrine donnant envie de venir
flâner à Bourges. Le public s'est largement invité, bouchant par la
même occasion les chiots du rade, j'espère que les prostates des
vioques ont tenu.
Ouvrant ma soirée, les YUSSUF JERUSALEM donnent dans une pop
rock à tendance psychédélique, une sauce anglaise fin des 60's un peu
jeune à mon goût mais parfois piquante.
Cliquer sur l'image - click on the pic

La suite, de nouveau The REBELS of TIJUANA, a largement
confirmé mon impression d'hier soir. Du proto-punk roulant toujours
en Jaguar compte-tour en zone rouge qui annonçait l'explosion du
volcan FLJUGA YFIR (Flying Over en islandais).
Cliquer sur l'image - click on the pic

En attendant l'éruption, on a eu droit aux CARPET SELLERS
(bien mieux que les vendeurs à Carpetland) qui font des sauts dans le
temps. Avec eux, on quitte le Rockin' Bones pour rejoindre le Nuggets
avec clavier and co ! Ça ronfle, ça swingue, ça réchauffe, le public
commence à bouger sérieusement ! Le volcan gronde. Mais avant
l'explosion, une bande de CRS bien violents ne sachant discuter qu'en
bousculant plutôt qu'en parlant, est venue embarquer une copine à la
demande de la patronne de l'Eurocafé suite à une altercation... Bien
triste et bien bête de sa part...
Cliquer sur l'image - click on the pic

Et voilà les FLYING OVER sur boostés par la provoc et la bière
qui se lancent dans un concert impressionnant. Les FLJUGA YFIR
explosent ! Sûr que dans l'Eurocafé, les clients ont du entendre leur
punk garage survitaminé en stéréo alimentant ainsi les conversations
: "vous avez vu ces jeunes qui s'excitent sur cette musique de
sauvage ! Quelle France ! ... Que fait la police...). Eh bien, au
pied de l'office du tourisme, on s'est pris un belle claque avec un
gratteur et la chanteuse s'embrassant franchissant sans vergogne les
limites de la bien séance, avec un bassiste se prenant presque pour
Syd Vicious sans les mutilations, se lovant contre l'autre gratteux
qui saquait tellement ses cordes qu'il s'est foutu le doigt en l'air
; il fallait voir le sang gicler sur le premier micro de sa gratte...
Seul le batteur quasi écrasé par la pression des excités du premier
rang paraissait garder son calme en maintenant le cap. Pas de doute,
à l'office de tourisme à Bourges, ils savent accrocher le badaud...
Et bravo au 22
Grand Job de nous avoir donné une belle leçon de rock and
roll.
Cliquer sur l'image - click on the pic

|