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NEKTAR - LAZULI
Burg Herzberg Festival,du 15 au 18 juillet 2010
On file sur l'autobahn. Plus rien ne nous arrête, le Burg Herzberg Festival est bientôt en vue. Juste un arrêt, simple contrôle de flics (et pas mal la fliquesse qui nous braquait avec sa torche) à 500m du check point du festival. A l'affiche de ce rendez vous tourné vers les seventies, HAWKWIND qui venait poser son vaisseau entre 2 sauts spatio-temporels et d'autres. La liste est longue, du bon et du moins bon... JEFF BECK, Roger CHAPMAN & the SHORTLIST, NEKTAR, ASTRA, TRIGGERFINGER et LAZULI pour les plus intéressants, ARCHIVE, AQUA de ANNIQUE, NEW MODEL ARMY pour le reste que j'ai juste entendu. Mais rien qu'HAWKWIND, ces explorateurs des mondes intersidéraux, valaient le voyage.
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pic La nuit fut dure, trop de degrés... A tel point qu'une douche était nécessaire avant d'attaquer les concerts. Finalement, j'ai laissé filé les 4 premiers, des trucs qui heurtaient mon oreille surtout ARCHIVE, ces pseudo PINK FLOYD qui je l'avoue, s'en sortent mieux dans les morceaux trip-hop. 22H30, le vaisseau HAWKWIND s'annonce enfin. Dans cette version (la 43ème de son histoire selon le site Starfarer Hawkwing Page), la capitaine Dave Brock était accompagné de Tim Blake (HAWKWIND 1979/1980/2000/2002) aux space claviers, de Richard Chadwick à la batterie depuis 1989, de Mister Dibs (SPACE HEAD, HAWKWIND depuis 2007) à la basse et au chant, Niall Hone (TRIBE of CRO, HAWKWIND depuis 2008) également à la basse. Double basse, une seule guitare et des claviers complétement fous sans oublier toutes les machines à bruits cosmiques, la surprise était au rendez vous. Une première attaque tribale sonique s'est vite transformée en un Lighthouse tripant sorti tout droit de l'imagination de Tim Blake... So take a fix on Lighthouse... avant de s'envoler dans des ambiances que seul HAWKWIND sait faire... Angels of Death... Lord of the Night... Magnu... Spirit of the Age... Assassins of Allah en version total remix pour terminer avec entre autres un King of Speed qui n'a pas pris un ride (et pour le reste, j'ai foutu la set-list en photo). Seul bémol, l'arrêt du concert au bout de 110mm et l'absence de Silver Machine qui ne pouvait nous conduire qu'au delà du big band. Voilà une bonne raison pour retourner les voir la prochaine fois... aller au delà du big bang ! Un trip foudroyant qui demandait quelque chose de costaud pour assurer un descente en douceur et les organisateurs du festival avaient bien fait les choses en choisissant ASTRA, un groupe de space rock tendance planant d'où sortaient des sonorités Hawkwindiennes et Pink Floydiennes tout à fait appropriées...
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pic Le 3ème jour s'est levé sous la pluie. Pas un pipi de chat, une bonne grosse pluie d'orage qui a bien duré 4h00. De quoi rester peinard à l'abri en matant les teutonnes en jupette, bottes au pied, passant devant nous. Le temps de descendre vers la scène et le soleil est revenu. Un bon plan pour faire une sieste en attendant TRIGGERFINGER, trio belge qui donne dans un rock and roll bien balancé, bref un groupe dont on va entendre parler (rien que cet été au Nuits Secrètes à Aulnoys-Aymeries). La suite fut plus consensuelle avec Roger CHAPMAN & the SHORTLIST. Les puristes et fans de FAMILY ont du être déçus, rien de très osé dans le set. Par contre sa voix et sa pop sophistiquée ont ravi les festivaliers surtout lors du tube Shadow on the Wall enregistrée à l'origine avec Mike OLDFIELD sur l'album Crises (1983). Roger CHAPMAN était tellement sûr de son coup qu'il l'a reprise en medley lors des rappels. Pour rester dans l'ambiance, le choix de Jeff BECK était excellent ! Accompagné d'un batteur et d'une bassiste hors pairs, le roi de la Fender a dévoilé tout son talent. Du grand art en concert d'autant plus que les projo n'étaient pas seulement braqués sur le maître... Se promenant entre des ballades immortelles sur lesquelles on a tous tenté notre chance lors des slows, tout boutonneux que nous étions et des morceaux plus osés parfois même construits comme des pièces classiques, il faut avouer que le bonhomme est scotchant. Par contre NEW ARMY MODEL et leur pop m'ont vite renvoyé vers un excellent cassoulet bien arrosé. Après impossible de redescendre pourtant, de loin, ORANGE, sonnait très bien avec leur space-techno-tribale élaborée. Dommage que les spécialités toulousaines cassent les jambes. Le pet libérateur a mis trop de temps à arriver.
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pic Je suis loin d'avoir tout vu de près, par contre j'ai tout entendu et l'affiche valait largement les 500 bornes d'autobahn d'autant plus que contrairement à Dour par exemple, le Burg Herzberg Festival est à dimension humaine. Au bout de 3 jours, on arrive encore à se poser à terre dans l'herbe sans devoir nettoyer les mégots ou autres saletés laissées par des bourrés sans éducation. Un bon retour aux sources, une bonne dose d'élixir de l'abbé Souris vivifiante, un remontant parfait pour un retour en pleine forme dans des lieux tout aussi improbables où la sueur copule avec des riffs rageurs.
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