au
Centre Culturel Libertaire, Lille le 09 novembre 2002
Retour dans la CCL (cave culturelle libérée) du CCL (centre
culturel libertaire) à Lille pour une trilogie skapunkska festif avec
les BLENDER, le lapin ROGER RAPEAU et son repas, les BETTERAVES. Pour
BLENDER, j'ai atteint l'escalier trop tard et il n' y a pas photo (au propre et au figuré), ils déchirent
! La rumeur gronde qu'ils déménagent grave et sont totalement
space (info basée commentaires de mélomanes avisés, groupies
mâles du groupe dont l'impartialité est forcément sûre).
Tant pis pour moi, cela m'apprendra à traîner dans mon canapé
! A revoir donc !
cliquer sur l'image - click on the pic
Arrivé en bas, accéder à la scène, à cet
autel dédié à Euterpe, relevait du défi ou de
la course à la bière. Bien que fort éloigné d'Auckland, le challenge est identique
et ce n'est qu'à force de ruses, de louvoiements tribord / bâbord,
de virements continus dans cette marée humaine couverte d'embruns
que l'on arrive enfin en frôlant des bouées Z, à bon
port, à la sacro sainte scène tant convoitée, et sans sponsor
radioactif ! Un exploit !
cliquer sur l'image - click on the pic
Les trombones soufflent force 9, le baveux crache ses premières notes,
la guitare riffe avec un chanteur clarinettiste coincé dans un coin pendant que le couple basse/batterie pagaye à toute force
pour emmener ce petit monde sur des skas plus tempétueux les uns que les autres. Ah j'oubliais ! Une frêle créature
de rêve, telle une surfeuse, se jouait des vagues provoquées
par les pogoteurs fous et osait même les haranguer avec des textes classiques,
chasse, pêche et tradition, Le Pen=Sarko (pas faux) etc... avec une tendance avouée Pro Lapin !
(d'après les quelques rares paroles captées par mes pavillons déficients). Pas de souci, ROGER assure et même très bien. On sent MARCEL
derrière avec de la finesse féminine en plus. Certains morceaux m'ont laissé pantois. Ce sont ceux où ROGER
quitte ses terres déjà bien défrichées pour partir
en exploration vers les étoiles. Pas de chasseur en vue, vas-y ROGER
RAPEAU, lapin non vulgaire (Oryctolagus Cuniculus non vulgaris*),
continue à explorer.....
* : de la famille des Leporidae
cliquer sur l'image - click on the pic
Ce sympathique animal fut d'ailleurs l'objet d'attentions pour faire patienter
les teen/pogoteurs fous qui avaient envahi la CCL. Stéph, le ni-dieu/ni-maître des lieux,
hurla même son nom, chute bruyante d'une blague peut-être destinée à
annoncer les BETTERAVES dont le jus ruisselait des murs et du plafond depuis un bon moment
déjà. - beurk - Ou à réveiller les quelques
presque cadavres affalés au fond.
A trois, plus un road à grande langue, un véritable pizzaiolo
à faire frémir les filles, qui à défaut, servait
à maintenir la cohésion d'une batterie martyrisée, les BETTERAVES attaquèrent
brusquement les jeunots d'en bas par des compos courtes et musclées
aux refrains assez simples pour être hurlés en chœur par un
public défoncé aux décibels. Sur scène, ces Téléphone transmutés, OGMisés (mais un OGM
qu'on aime) et déguisés en femelles repoussantes aux mamelles
Lolo Ferrari version punk, cagoulée ou en fausse blonde, ces fils illégitimes de BxN,
se surpassaient, tandis que des vagues de kamikazes des deux sexes, s'envolaient
sur la crête des lames ou plongeaient dans cette mer humaine à
leur risque et péril. Le panneau " Danger BETTERAVES / Scène
Glissante" emprunté à la DDE pour cette bonne et noble occasion, se souvient
de leur passage. Bosselé, il était, martelé il est reparti.
A chaque explosion de leurs skeuds étincellants (pas comme ceux des
irakiens, trop peu précis), la température montait, le jus de BETTERAVES dégoulinait de plus belle, et la fosse se transformait
de plus en plus en magma de bras et de jambes, les plus faibles étant évacués vers le fond et
même vers l'Escalier.
La Corinne mutante en perdait sa poitrine ; ses seins de second choix pendaient
lamentablement mais heureusement ne s'empêtraient pas dans les cordes de la basse pincées avec force. Le batteur,
la fausse blonde, à force de frapper sans retenue, frisait l'indécence
; futale ouvert, tee shirt disparu, perruque pendante, il offrait à qui voulait voir,
son torse gonflé par l'effort. Enfin, la Carmen Cru des BETTERAVES,
s'égosillait en déshabillé douteux pendant qu'elle tripotait
un manche. " Le Punnnnkkkk est mort " hurlait-elle au début du concert (et sur ce point cette vieille a raison). " Un matin, un lapin a tué
un chasseur " susurrait-elle à la fin........
"Foi de BETTERAVES" devait penser ROGER RAPEAU !
Le piège a fonctionné. Moi, Fred, qui déteste les BETTERAVES
rouges et autres, bien, j'en reprendrais bien de celles là ....
avec du lapin.