Tourcoing, Le Grand Mix le 19 octobre 2002
Une nuée compacte de kids et teenagers habillés en QuickSilver,
DDP ou Cat et chaussés de Nike, Addidas et autres uniformes, se
pressait à la porte du Grand Mix à Tourcoing pour la venue
de Superbus, groupe devenant peu à peu fétiche chez les ados.
A l'intérieur, les 600 places de la salle étaient occupées
et accéder au pied de la scène pour faire des images relevait
du défi (s'approcher du bar n'était pas plus facile).
Ouvrant la soirée, le disco fun de Cry Baby a eu vite fait d'emmener le public dans une
cavalcade effrénée, rythmée par la grosse caisse même
si le nom de Superbus fusait parfois. Et Sybille, la chanteuse de Cry Baby
jouait parfaitement le jeu en les citant à de nombreuses reprises.
Ce show sur une vaste scène a néanmoins souffert d'un light
show un peu sommaire mais aussi d'une certaine retenue de nos glam-disco-girls,
on aurait aimé un peu plus de mouvement comme les grands du disco
savaient le faire. Par contre musicalement, tout était au point,
l'intro, les enchaînements, les nouveaux morceaux et les parties
de sax de Corinne qui ont fait hurler le public ; ce fut une véritable
ballade vivifiante et musicale dans les années fastes du strass
et des paillettes.
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L�arrivée de Superbus déchaîna les passions. Tout
à coup, des bras se levèrent terminés par deux doigts
dressés dessinant de la bête à cornes qui vit plutôt
dans les antres du métal, trash ou death à l'arrivée
sur scène de Jennifer (nom devenu presque commun chez Universal)
au look travaillé tendance punk avec bas résille et jupe
plissée à carreau et Sheila période sixties avec la
marguerite dans les cheveux. Rien qu'en s'emparant du micro, elle enflamme
la salle et la suite ne peut se raconter que dans les cours des lycées.
Certains ont appris à planer sur un public sur excité avant
de s'écraser lamentablement derrière les pares foules ou
dans les bras des gars de la sécurité. Ces molosses protecteurs
n'ont d'ailleurs pas chômé ce soir sortant (ou sauvant) parfois
des kids au bord de l'évanouissement, alors que d'autres en pleine
forme et au premier rang, essayaient de soulever la jupette de Jennifer.
Effet de la chaleur, de la compression, de drogue licite qui mousse ? Ou
de Superbus ? Un peu de tout semble t-il.
Globalement, pour un « vieux » comme moi, ignare de ces
nouveaux produits tendances, Superbus est une voix tendance « Mylène
Farmer » sur une base électrique empruntant des plans au punk
et au ska distillant des compos qui tiennent la route sans être très
novatrices. Elles sont trop bien formatées au goût de mes
oreilles ! Mais collent bien à l'air du temps.
Tchi-Cum-Bah, Tchi-Cum-Bah, Tchi-Cum-Bah ... Bof !
Sur le plan scénique, Jennifer tire bien son épingle du
jeu en jouant avec la foule mais les plans frisent parfois le ridicule
comme la venue sur scène d'un mignon petit couple pour un slow amoureusement
appuyé sur les conseils de la chanteuse tandis qu'au fond de la
salle des voix s'élevaient pour demander à en voir plus.
Mais, pas de raté, le public suit. A l'opposé,
les musiciens qui touchent leurs billes,
ne bougent pas beaucoup ; le guitariste fit juste un très beau saut
mais dans le noir et ce fut à peu près tout. En fait, tout est centré sur Jennifer
qui s'en sort ma foi très bien, mais des sauts on en redemande, des riffs bien speed aussi.
Frédéric Loridant
Octobre 2002
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fred@photorock.com
Frédéric
Loridant ©2002