Jeff KINO
Lille, le Splendid,
le 17 mai 2004
Pour changer, je rate l'entrée en scène de KINO et a fortiori, la première partie. Et pourtant, elle
devait valoir le coup l'intro. En effet, un décor constitué de murs blancs encadrant une porte de papier tapissait
le fond de la scène du Splendid. Sans nul doute, KINO est passé par là, déchirant le papier, apparaissant soudainement comme une star et
sûr qu'il fut accueilli comme une vedette par un public venu en nombre. Car KINO attire. Grand, fin, il a l'œil pétillant
du poète qui ne se trompe jamais. Souffleur de vers, tailleur de notes, ses chansons rapprochent,
entraînent la belle et les voisins curieux au delà de leur chienne de vie... ailleurs... highters...
Tout, tout, tout semble leur appartenir dorénavant. La musique s'envole, la lumière rend l'homme transparent ; il peut se laisser
pénétrer par les notes colorées s'ouvrant ainsi aux mondes de KINO et ses amis. Faisant fie des mauvaises langues et
plus malin que les autres, il défend la fille de joie, l'emmenant chanter dans ses univers,
le notre et ses procureurs donnant trop souvent la nausée. Et qui sait, il y aura peut-être plus si affinités...
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L'échalas sympathique qu'est KINO, ne chante pas pour les baltringues, ces incapables d'apprendre ou à laisser
vivre les autres au jour le jour, ne pensant qu'à être plus glamour, plus sexy sans se douter qu'ils vont droit
dans le mur. Parfois, au détour d'une chanson, des scènes se teintent de gravité ; un voyageur perdu dans
l'hôtel des courants d'air, subit résigné la solitude, cette escalade vers le néant ! Mais très vite, le plus heureux
des hommes reprend le dessus, ré-insuffle sa joie de vivre à une Virginie qui du premier rang, le regardait
fixement. Dis moi jeune fille, KINO pour toi ? C'est quoi ?
Frédéric Loridant
mai 2004
Frédéric Loridant
©2004